«L’exploration des nouvelles tendances dans la lutte contre la corruption», tel est le thème de la deuxième assemblée générale annuelle de l’Aaaca (Association des autorités anti-corruption d’Afrique) qui s’est tenue, du 26 au 27 avril 2017, à l’Auditorium du Ministère des affaires étrangères, à Brazzaville, sous le patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba.
Elle a regroupé les responsables des institutions anti-corruption d’une dizaine de pays africains (Ghana, Gabon, Burundi, Cameroun, RD Congo, Togo, Nigéria, Sénégal, Sierra-Léone, etc,).
Pendant deux jours, les participants ont évalué la mise en œuvre du plan de stratégie de lutte contre la corruption (2014-2018) adopté lors de la première assemblée générale de l’Aaaca tenue en septembre 2013, Accra, au Ghana. Les assises de Brazzaville ont permis de mettre en place une vision commune pour la lutte contre la corruption. Ouvrant les travaux, le Premier ministre Clément Mouamba a rappelé que la corruption est devenue une forme de menace à la stabilité socio-économique et culturelle des Etats. C’est ainsi qu’il a invité les participants à proposer des stratégies qui permettront aux pays membres de cette association d’être plus efficaces dans cette lutte, en indiquant que l’espoir est permis.
Pour sa part, le président de l’observatoire anti-corruption du Congo, Emmanuel Olita, après avoir fait la genèse de cette institution, a appelé les autres pays à payer régulièrement leurs cotisations statutaires, afin de permettre à cette institution d’intensifier son combat contre la corruption. Il a estimé qu’à l’allure où vont les choses, il faut craindre qu’avec le temps, la corruption ne devienne une situation normale et l’honnêteté un délit. «Nous savons que notre mission est noble et très difficile, mais pas impossible», a-t-il déclaré.
Rappelons que l’Association des autorités anti-corruption d’Afrique a été créée en septembre 2013, à Accra, au Ghana. Elle est indépendante et apolitique. Ses missions sont, entre autres, de promouvoir et faciliter la coopération mutuelle entre les Etats membres, pour prévenir, détecter, enquêter, recueillir et fournir des preuves pour des procédures judiciaires contre la corruption; rassembler les autorités chargées de lutter contre la corruption entre les Etats africains dans la prévention et la riposte. Le Congo est le deuxième pays d’Afrique qui a abrité les travaux de l’Aaaca après le Ghana.
Pascal-Azad DOKO
Source:http://lasemaineafricaine.net/index.php/national/14687-aaaca-association-des-autorites-anti-corruption-d-afrique-explorer-les-nouvelles-tendances-dans-la-lutte-contre-la-corruption